
Centre d'Ecoute et de Documentation
du Centre de Promotion Sociale
Mbalmayo, Cameroun


L'humanisation du milieu carcéral
L’action sociale du CED au sein de la Prison Principale de Mbalmayo a pour but d’humaniser le milieu à travers des activités de plusieurs formes, développées par le CED/CPS en collaboration et concertation mutuelle avec les responsables de ladite prison, les détenus eux-mêmes et, de façon plus globale, une plate-forme de concertation et d’action des acteurs sociaux de la prison de Mbalmayo.
Cette plate-forme regroupe des acteurs sociaux publics (prison, délégations départementales des affaires sociales, de la promotion de la femme et de la famille, de la jeunesse et de l’éducation civique, des sport et de l’éducation physique, centre de promotion de la femme et de la famille, commissariats, gendarmerie, tribunaux) et des acteurs privés (CED/CPS, Sant’Egidio, Alternatives Durables pour le développement, Association pour le développement des communautés locales, Caritas Diocésaine, Congrégation des Spiritains, avocats et autres représentants judiciaires) intervenant au sein de la prison de Mbalmayo à l’initiative du CED/CPS.
Le CED/CPS intervient depuis 2015 dans un projet d'humanisation des prisons du Cameroun géré par les association COE et COECAM.
Identifier et suivre les cas des détenus prévenus, solliciter les magistrats du parquet ou du siège, assurer quelque fois la représentation des détenus devant la barre.
Campagne de sensibilisation auprès des détenus et du personnel de la prison sur la nécessité de maintenir propres les locaux et désinfection de tous les locaux de la prison à l’insecticide et à la chaux vive.

Opération Noël et Nouvel an en prison
Opération organisée par le CED/CPS depuis 2004 pour offrir un journée de fête avec un vrai repas et des animations.
Appuyer la réinsertion socioéconomique de jeunes détenus grâce à séances de formation professionnelle, susciter leur intérêt pour certains métiers.
Subvenir aux besoins en soins des détenus et prévenus de la Prison Principale de Mbalmayo.
Apporter un accompagnement psychologique aux détenus qui expriment leur détresse, mieux identifier les besoins des prisonniers.
Former le personnel sur le respect des droits de l'homme et de la dignité pour que l'humanisation soit vécue au quotidien.
Occuper les détenus, leur éviter l’oisiveté et atténuer ainsi l’agressivité. Mais aussi donner le goût de la vie et resocialiser les détenus.
Contexte d'intervention :
La Prison Principale de Mbalmayo, est une prison dont les bâtiments datent de la colonisation française (1941).
La capacité réelle et raisonnable de cette prison est de 150 détenus, mais en comptant les fluctuations, elle compte en moyenne 400 détenus qui viennent des tribunaux de Mbalmayo et de Ngoumou, un département voisin dépourvu de prison mais ayant des tribunaux de première et grande instances.
La prison de Mbalmayo est donc surpeuplée comme la plupart des prisons du Cameroun. Il y règne une promiscuité élevée avec des cellules abritant une centaine de détenus. Beaucoup de prisonniers sont abandonnés à eux-mêmes et souffrent de faim, de malnutrition et des maladies. Les autorités de la prison relèvent toujours le manque de moyens à leur disposition pour assurer le minimum d’une vie décente aux détenus : la ration alimentaire est très mauvaise avec très peu d’éléments nutritifs, l’infirmerie de la prison est presque toujours vide ne pouvant prendre en charge de simples cas de fièvre, la majorité des détenus dorment à même le sol. La plupart des détenus est constituée de prévenus parce que n’ayant pas d’avocats ou de mandataires pour suivre leurs procès au tribunal.